La start-up dédiée au covoiturage, Blablacar, a signé une levée de fonds de 73 millions d’euros le 2 juillet pour se développer à l’international.
"BlaBlaBla = WinWinWin", s’amuse le fonds d’investissement Index Ventures, auprès duquel la start-up de covoiturage Blablacar vient de lever 73 millions d’euros (100 millions de dollars), un record depuis 2012. Frédéric Mazzella, Francis Nappez et Nicolas Buisson, les trois fondateurs du site actuel, peuvent s’en féliciter, depuis le rachat de Covoiturage.fr en 2006, Blablacar est devenu le leader du secteur en France.
Le principe est simple. Les conducteurs et les voyageurs sont mis en relation sur le site internet (www.covoiturage.fr). Le paiement se fait a posteriori, via un système de codes remis aux conducteurs à la fin du voyage, sur lequel Blablacar prend 10% de commission. Les internautes ont ensuite la possibilité de poster des avis sur chaque membre (huit millions d’inscrits), créant une sorte de communauté.
Le site regroupe 95% des annonces de covoiturage dans l’Hexagone et affiche une croissance de 200% par an. Ce succès en France et dans les 11 autres pays desservis n’est qu’un début. "La Russie a réuni plus de 250 000 membres dans les trois premiers mois de l’opération", explique Index Ventures. Avec le fonds levé hier, 2 juillet, la start-up compte bien voir grand : "Brésil, Inde, Chine… tout marché, peu importe sa taille, peut être la prochaine cible". Sans compter le projet de s’implanter sur les courtes distances.
Un mode qui décolle
Pour Blablacar, l’été commence bien. Peu avant de signer cette levée de fonds, le site s’était déjà fait remarquer pendant la grève des cheminots à la SNCF, en affichant un pic de fréquentation conséquent, preuve que le covoiturage s’avère être une alternative tout à fait viable au transport ferroviaire. La comparaison entre les deux modes est probante : Blablacar transporte l’équivalent de plus de 1900 TGV de voyageurs par mois (un million de personnes, selon le site), pour une moyenne de 330 km effectués par trajet.