Pierre Mongin, Pdg de la RATP, a présenté les résultats du groupe pour l’année 2014 ce lundi 16 mars. Avec un chiffre d’affaires en hausse de 3,4% et un montant d’investissements record de près de 1,6 milliard d’euros en Ile-de-France, le groupe veut façonner un modèle à exporter.
"Trop de gens associait encore la RATP au "P" de Parisiens. Or la connaissance de la RATP a progressé de 17 points en un an", se réjouissait Pierre Mongin, Pdg du groupe RATP, en citant une enquête menée par TNS Sofres, lors de la présentation des résultats annuels de la régie et de ses filiales, ce 16 mars.
Le groupe affiche un chiffre d’affaires de près de 5,3 milliards d’euros en 2014, en progression de 3,4% (contre une hausse de 4,2% l’année précédente) dont 17,4% proviennent des filiales. RATP Dev a, quant à elle, exécuté 71% de son activité à l’étranger, dont près de la moitié s’est concentrée au Royaume-Uni. Cette année comme l'an passé, le groupe souhaite faire du réseau francilien un modèle en France et dans le monde.
Miser sur l’Ile-de-France
Une ambition qui se traduit sur le plan financier. En Ile-de-France, la RATP a atteint un niveau d’investissement record l’an passé. Pour un total de 1,580 milliard d’euros, le groupe a investi à hauteur de 584 millions d’euros dans la modernisation des infrastructures et équipements existants, notamment les RER et métros.
Pour le renouvellement et la rénovation du matériel roulant, à savoir les 33 premiers bus hybrides et le remplacement de rames de métro et RER, la RATP a investi 526 millions d’euros. Enfin, 470 millions d’euros ont été consacrés à l’accroissement de la capacité de transport des stations, du réseau du métro, et du réseau de tramway, "arrivé à maturité puisqu’il a atteint les 100 km", soulignait Pierre Mongin.
La fréquentation du réseau dans son ensemble a, par ailleurs, progressé de 3%."On compte 100 millions de voyages supplémentaires d’une année sur l’autre", commentait le président. La fréquentation a notamment bondi pour les tramways (22%) et les bus de nuit, alias Noctiliens (10,4%), contre une plus timide progression côté bus (4,5%), RER (1,1%) et métro (0,4%).
Tapis sur le Grand Paris
Pour Pierre Mongin, "le Grand Paris est une marque qui est déjà reconnue à l’international". Et l’objectif sera de la porter. Pour l’heure, deux ouvrages "complexes" sont encore à l’étude : le futur pôle intermodal de la gare St-Denis Pleyel, qui sera le point de rencontre de quatre lignes du Grand Paris, et les souterrains de La Défense qui seront desservis par la ligne 15. Pour les futurs appels d'offres, la RATP se portera candidate, sans surprise. "Pour des raisons évidentes, nous souhaitons exploiter tout le réseau", résumait Pierre Mongin.
Pour ce qui est de gestion des infrastructures, dont la RATP a la charge, Pierre Mongin a souligné le besoin de "place pour les ateliers de maintenance", précisant que le groupe fait "un travail de prescription technique auprès de la Société du grand Paris". Non sans fierté, Pierre Mongin citait à nouveau l’enquête. A la question "Est-ce que la RATP s’implique face aux grands enjeux de transport en Ile-de-France ?", 76% des Franciliens et 74% de l’échantillon français ont répondu positivement.