Avec Jump, Uber mise sur les vélos électriques en libre-service
Uber bien décidé à peser sur le marché du vélo partagé. Uber a officialisé le rachat de Jump, une start-up américaine spécialisée dans la location de vélos électriques. Selon le site Techcrunch, le montant de cette acquisition approcherait les 200 millions de dollars (162 millions d’euros). Les deux sociétés ont monté un partenariat en janvier dernier, avec la création du service UberBike, un service de vélos accessibles en free-floating sur Washington DC et San Francisco. Les utilisateurs doivent payer 2 dollars pour utiliser un vélo pendant trente minutes, chaque minute supplémentaire étant facturé quelques centimes. Jump, créée il y a dix ans, compte une centaine de salariés et un parc de 15.000 vélos dans 40 villes. En Europe, l’entreprise a signé un accord avec la ville de La Haye aux Pays-Bas. En plus de proposer ses vélos électriques, Jump commercialise sa technologie sous le nom Social Bicycles.
Voiture, vélo, métro. En jetant son dévolu sur ce nouveau service, Uber entend intégrer proposer plusieurs modes de transport au sein de notre application mobile. « Vous pourrez ainsi choisir la façon la plus rapide ou la plus économique pour vous rendre à votre destination, que ce soit avec une voiture Uber, un vélo, le métro ou un autre moyen de transport », a indiqué son directeur Dara Khosrowshah, son nouveau général. Avec ce rachat, Uber ne coupera pas à la polémique qui touche l’inflation de vélos en free-floating, et la volonté de plusieurs municipalités de faire payer une taxe « trottoir » ou d’en limiter l’expansion. Cette éventualité ne serait qu’un nouveau déboire pour la compagnie, qui vient de se voir infliger un revers par la Cour de justice de l’Union européenne. Mardi, la Cour a en effet estimé que France, et les autres pays de l'UE, pouvaient interdire des services de transport comme UberPop sans en avertir Bruxelles au préalable.
G. H.