Après Uber, la RATP fait le pari du taxi volant
3 euros du km avec Uber. Lors d’une conférence de presse, le 8 mai, Uber a fait le point sur ses projets de « taxis volants » pour son service Uber Air. L’entreprise entend en effet proposer des services de véhicules volants via une application mobile. Le spécialiste du VTC souhaite réaliser des premiers vols test à Los Angeles d’ici 2020, et compte lancer ses premiers vols commerciaux pour 2023. Un programme ambitieux sachant les difficultés à obtenir un feu vert des autorités américaines. L’entreprise a ainsi dévoilé un prototype de taxi volant entièrement électrique. L’entreprise travaille avec plusieurs constructeurs, comme Aurora Flight Sciences (filiale de Boeing), le fabricant d’hélicoptère Bell ou encore le brésilien Embraer et le slovène Pipistrel. Les taxis-volants décolleront de « vertiports » et disposeront d’une autonomie de près de 100 km, avec une vitesse de 240 à 320 km/h et à une altitude de 300 à 600 mètres, mais Uber table sur des courses moyennes de 40 km, pour un prix de l’ordre de 3 euros du km au démarrage (1 euro à terme). Les drones-hélicoptères pourront transporter de deux à quatre personnes en plus du pilote, sachant que ce dernier est amené à disparaître, Uber ayant l’objectif de disposer d’une flotte de véhicules autonomes.
Test en 2019 pour la RATP. La France n’est pas en reste sur le sujet, notamment la RATP qui présentera sa vision de la smart city le 24 mai prochain devant un taxi volant de la société EVA lors du salon VivaTech. Le transporteur est en effet partenaire du fabriquant toulousain EVA (Electric Visionary Aircrafts), qui ambitionne de développer un service de transport urbain aérien autonome et électrique. « Le premier prototype à taille réelle volera fin 2018, et la phase de test en milieu urbain aura lieu courant 2019 », annonce déjà la RATP.
G. H.