La plateforme de mise en relation entre voyageurs et véhicules de tourisme avec chauffeur, Uber, est accusée de "concurrence déloyale" par trois sociétés de VTC, quelques mois après avoir été pointée du doigt par les taxis.
Qui l’aurait cru ? Taxis et VTC ont trouvé un terrain d’entente : noyer le nouveau requin du marché, Uber. Selon l’AFP, la plateforme de mise en relation entre les clients et les VTC devra se présenter devant le tribunal le 21 novembre prochain pour "concurrence déloyale" envers les VTC. En cause, l’application "UberPop", développée en février dernier et permettant à tout un chacun de s’improviser chauffeur, avec son propre véhicule.
Uber et la justice, l’histoire sans fin
En août dernier, l’Association des taxis de France (ATF) dénonçait le mode de facturation de l’entreprise. Le 16 octobre, Uber a été condamnée à verser 100 000 euros d’amende par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) pour "faux covoiturage" et "pratique commerciale trompeuse".
Aujourd’hui, ce sont trois sociétés de VTC, LeCab et deux filiales de Transdev, Greentomatocars et Transdev Shuttle France, qui se disent victimes du succès d’Uber. "Les requérantes sont des sociétés récentes qui, contrairement à Uber, se conforment aux règles applicables du secteur. Elles ne peuvent demeurer compétitives face à une entreprise qui viole la loi", ont confié les entreprises concernées à l’AFP. Comme pour chacune de ses assignations, Uber compte défendre son intérêt jusqu’au jugement d’appel.