Après avoir ubérisé l’autoécole, Ornikar s’attaque à la mobilité des jeunes
Un objectif de 35% du marché en 2019. Ornikar, l’auto-école en ligne qui a révolutionné le permis de conduire en l’ubérisant, annonce une levée de fonds de 35 millions d’euros pour devenir «le leader européen de l’accès à la mobilité». Cette opération réunit les deux investisseurs historiques de la société, Idinvest Partners et Brighteye, rejoints par Bpifrance, via son fonds Large Venture. Elle intervient un an après la précédente, d’un montant de 10 millions d’euros. Les auto-écoles traditionnelles se sont toujours opposée à la startup, créée en 2013, qui annonce un tarif réduit de 90% pour le code et de 35% pour le permis de conduire grâce à une application de mise en relation entre moniteurs et d’élèves sur le modèle des VTC. L’entreprise ne disposant pas de locaux, le code se prépare de chez soi sur l’application d’Ornikar tandis que les moniteurs, indépendants, arrivent avec leur propre véhicule. Ornikar prélève une commission de 20% sur leur rémunération. Le chiffre d’affaires de l’entreprise progresse de 300% chaque année, surtout depuis l’agrément de l’État reçu en 2017. En 2018, Ornikar détenait une part marché de 20% en France, qui pourrait passer à 35% cette année. Déjà présente en France, en Allemagne et en Espagne, Ornikar ambitionne désormais de consolider sa position sur ces marchés avant d’accélérer son expansion européenne.
Favoriser l’accès à la mobilité. «Point de passage inévitable pour toute une génération», la société compte capitaliser sur le succès grandissant de ses offres complémentaires post-permis (assurances jeunes conducteurs, achat et location de voitures notamment) et ainsi se positionner comme le futur leader européen de l’accès à la mobilité pour les jeunes, indique-t-on chez Bpifrance. «Ornikar a réussi à s’imposer comme la solution qui répond le mieux aux besoins des jeunes, apportant une plus grande flexibilité et une meilleure expérience utilisateur. Par ailleurs, l’équipe dirigeante a de grandes ambitions pour continuer à favoriser l’accès à la mobilité en France et à l’international, et ce tour de table s’inscrit dans cette dynamique», explique ainsi Nicolas Herschtel, directeur adjoint chez Bpifrance Large Venture.
G. H.