Amazon veut transporter ses colis dans les transports publics
Casier à codes. Qui sillonne villes et villages quasiment de manière quotidienne et pourrait en profiter pour transporter des colis à bas prix? Amazon souhaite profiter des lignes de bus et de cars pour livrer ses propres marchandises. Le géant du e-commerce a déposé un brevet de «pick-up sur des stations mobiles pouvant s’apparenter à des bus». Le brevet, déposé il y a 5 ans, vient d’être rendu public le 29 janvier. Il décrit la façon dont un client procède pour commander un article, puis se le fait livrer par le biais d’un bus public qui serait muni de casier à codes. Si l’utilisateur emprunte lui-même les transports en commun, il peut récupérer son colis dans le bus qu’il prend pour se rendre à son travail. Sinon, il peut retirer ses articles en spécifiant à quel arrêt de bus, et à quelle heure, il souhaite les recevoir. Les coordonnées d'un lieu de prise en charge mobile peuvent être suivies à l’aide d’une application qui donne les indications GPS du bus. L’utilisateur peut ainsi recevoir des notifications au fur et à mesure que le véhicule se rapproche.
Zone rurale. On suppose que le casier doit être accessible rapidement depuis l’extérieur pour retirer les colis, et que cette opération doit s’effectuer de manière très rapide pour ne pas perturber les tournées (à moins qu’elle ne se fasse qu’à certains arrêts obligatoires et prolongés). Amazon considère que l’utilisation des bus publics, ou des cars interurbains, pourrait aussi lui permettre de desservir des villes ou des villages en zone rurale «où le coût de distribution est plus cher, du fait d’une fréquence de distribution moins forte et parfois peu rentable ». A l’heure où l’on parle de rendre les transports publics gratuits, le convoyage de colis pourrait être un moyen de financer en partie le coût de cette opération.
G. H.