Alstom va redéfinir sa vision stratégique
Veto de Bruxelles. Après le rejet par la Commission européenne du projet de fusion avec Siemens, le groupe Alstom va définir un nouveau plan stratégique. Considérant qu’il n’y a «pas de seconde chance» et qu’il est «impossible de remettre le projet sur la table», le pdg du groupe, Henri Poupart-Lafarge, s’est déclaré confiant dans la capacité financière de l’entreprise, qui dispose de sucroît d’un «carnet de commandes de plus de 40 milliards d’euros». Henri Poupart Lafarge a rappelé que l’alliance avec Siemens devait permettre à Alstom à la fois de grossir face à la concurrence croissante du chinois CCRC, et de se convertir au numérique. Ces deux objectifs restent à atteindre, même si le président du groupe ferroviaire français a écarté, dans l’immédiat, l’hypothèse de se rapprocher d’un autre acteur du secteur. Le veto de la Commission européenne a été motivé par la situation de quasi monopole qu’aurait provoqué la fusion Alstom-Siemens en matière de très grande vitesse ferroviaire et de signalisation. Le constructeur canadien Bombardier, de son côté, se félicite de la décision de Bruxelles, qui permettra de préserver «la compétitivité du marché ferroviaire européen».