Le Conseil d’administration d’Alstom a confirmé ce jour, avoir reçu une offre ferme de General Electric (GE) pour la reprise de ses activités dans l’énergie. Sans évincer l’intérêt de Siemens, le groupe semble pencher pour GE.
Alstom met fin au mystère. Dans un communiqué adressé aujourd'hui, 30 avril, le groupe a confirmé que l’Américain General Electric (GE) lui a soumis une offre ferme - la seule actuellement - pour le rachat de sa branche énergie, qui représente environ 70% de son chiffre d’affaires. Selon Patrick Kron, Pdg du groupe : "Les employés d’Alstom rejoindraient un acteur mondial majeur reconnu qui porte une attention particulière aux talents et à l’innovation technologique afin d’accompagner les grands clients dans le long terme. L’opération envisagée permettrait à Alstom de se recentrer sur ses activités transport et de les développer, grâce à un bilan solide, en saisissant les opportunités qu’offre le très dynamique marché du transport ferroviaire".
Siemens en touche ?
La partie semble presque jouée. Si Alstom se détourne de l’offre émise par GE, le groupe devra lui verser une indemnité de rupture de 1,5% des 11,4 milliards d’euros, valeur de la cession. Alstom fait cependant note de la déclaration d’intérêt de l’Allemand Siemens, qui avait proposé de reprendre les activités énergie du groupe français, et de fusionner leurs pôles transport, créant ainsi un "champion européen", selon les termes d’Arnaud Montebourg, ministre de l’Economie, du Redressement productif et du Numérique. Alstom précise que son voisin d’outre-Rhin "aura un accès équitable à l’information lui permettant, le cas échéant, de soumettre une offre ferme".
Le Conseil d’administration a mis en place un comité d’administrateurs indépendants, conduit par l’ex-Pdg de Peugeot Citroën et actuel président du Conseil d’administration d’Eutelsat, Jean-Martin Folz, pour examiner les offres dans l'intérêt des parties prenantes, "y compris ceux de l’Etat français", d’ici la fin du mois de mai. Jusqu’à ce que la décision du Conseil d’administration soit rendue, l’actionnaire à hauteur de 29% du géant, Bouygues, s’est engagé à conserver ses titres et a indiqué qu’il soutiendra sa recommandation.