Le groupe Alstom a dévoilé aujourd’hui, 6 mai, ses résultats 2014-2015 en évacuant son activité énergie, en cours de cession. Malgré une dette en légère hausse et quelques "couacs" à l’international, l’activité transport s’en sort avec un chiffre d’affaires en hausse de 7% et des commandes à hauteur de dix milliards d’euros.
Alstom Transport veut voler de ses propres ailes dans le secteur du ferroviaire. Le groupe français a publié ses résultats sur l’exercice 2014-2015, en excluant la branche "énergie", destinée à l’Américain General Electric. "Alstom a réalisé une excellente performance commerciale sur son activité transport", se félicite Patrick Kron, Pdg du groupe.
Commandes records et chiffre d’affaires à la hausse
Ce dernier affiche des commandes "records" de dix milliards d’euros, en hausse de plus de 60% comparé à l’exercice précédent. Ce bon bilan s’explique notamment par le "contrat ferroviaire géant" en Afrique du Sud (quatre milliards d’euros pour 600 trains périurbains), des systèmes de tramways au Qatar et en Australie, des métros au Mexique et à Paris.
Alstom a finalisé un contrat historique de quatre milliards d'euros avec l’Agence du transport ferroviaire de passagers sud-africaine (Prasa) en 2014.
Le groupe annonce par ailleurs un chiffre d’affaires de 6,2 milliards d’euros en hausse de 7%, "principalement grâce à des livraisons de train de banlieue, régionaux et à très grande vitesse en France, en Italie et en Allemagne ainsi que des trains à très grande vitesse au Maroc", précise-t-il, avant de noter que "les pays émergents ont représenté 30% des ventes".
Une dette légèrement creusée et quelques incidents de parcours
Ce tableau optimiste pour Alstom est toutefois obscurci par une dette de 3,143 milliards d’euros, soit 105 millions d’euros supplémentaires par rapport à l’an dernier. Par ailleurs, le groupe rappelle que "le résultat net des activités poursuivies a été impacté par un certain nombre d’éléments exceptionnels".
Parmi ces derniers, Alstom cite la "provision pour couvrir l’accord avec le département américain de Justice", d’environ 720 millions d’euros, afin de clore l’enquête ouverte sur le groupe pour corruption. Autres "éléments exceptionnels" : des dépréciations d’actifs en Russie (environ 90 millions d’euros) et des charges de restructurations (environ 100 millions d’euros).
Optimiste, Alstom a pour ambition à moyen terme de gonfler son chiffre d’affaires de 5% par an, et d’améliorer graduellement sa marge opérationnelle dans une fourchette de 5 à 7%.