Suite à l'accident d'autocar qui a causé la mort de trois passagers le 16 février en Italie, le secrétaire d'Etat aux Transports a demandé aux préfets de renforcer les contrôles sur les transporteurs routiers de voyageurs. Une annonce "démagogique" selon la FNTV.
Dans un communiqué du 24 février 2010, Dominique Bussereau a souhaité que les contrôles dans le transport routier de voyageurs soient renforcés et orientés tout particulièrement sur les transports d'enfants, et qu'en cas d'infraction, des sanctions fortes soient prises.
La réponse de la Fédération nationale des transports de voyageurs (FNTV) ne s'est pas fait attendre : "Les contrôles effectués par les services de l'Etat (*) sont déjà nombreux et précis (...). En demandant ce renforcement, Dominique Bussereau laisse penser, à tort, qu'il n'en est pas ainsi", fustige le syndicat patronal dans un contre communiqué.
"Toute une profession est, une fois de plus, montrée du doigt, au-delà de l'entreprise concernée par l'accident (les Cars Magne basés en Dordogne)", relève la FNTV.
Un acte de pure communication
Tout en rappelant la rigueur des réglementations communautaires et nationales, la FNTV insiste sur les formations qui sont dispensées aux conducteurs du transport routier de voyageurs, sur les règles relatives aux temps de conduite et de repos pour éviter les problèmes de somnolence au volant.
"Compte tenu de la gravité de l'accident, il fallait faire preuve de mesure en considérant tout particulièrement les victimes et leur famille, poursuit le syndicat. Le secrétaire d'Etat a méconnu cette exigence au profit d'une mesure de communication qui avait probablement pour objectif de rassurer les élèves et leurs parents".
Selon la fédération, cette sévérité exigée par les pouvoirs publics ne nuit pas simplement à la profession des autocaristes, "elle tend à porter atteinte à l'image incontestablement sûre du mode routier de transport de voyageurs".
* Contrôles sur routes ou en entreprise par les forces de gendarmerie ou de police, par l'Inspection du travail ou par les corps de contrôle des Directions régionales de l'Equipement.