Dans un communiqué diffusé le 11 juillet dernier, l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) a annoncé avoir adressé un courrier à Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, pour attirer son attention sur "l’impossibilité" des entreprises à rendre accessible l’ensemble de leur parc d’ici 2015.
"Par courrier adressé à Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, nous avons demandé à ce que le pragmatisme l’emporte sur le dogmatisme, en adaptant la loi aux réalités de terrain ainsi qu’aux contraintes et aux tensions budgétaires pour tous", défend l’Organisation des transporteurs routiers européens (OTRE) dans son communiqué de presse publié le 11 juillet dernier. Pour illustrer ses propos, l’organisation s’est livrée à un rapide état des lieux.
Une chaîne qui prend du retard
Premier constat : il existe deux possibilités pour les autorités organisatrices (AO) d’organiser l’offre : utiliser les services de transport spécialisés déjà existants ou mettre en place des lignes spécialisées lorsque la demande le nécessite. "Nous demandons qu’il soit laissé aux AO la possibilité de décliner sur leurs territoires les normes d’accessibilité qui leur paraissent les mieux adaptées pour elles", précise l’OTRE. Deuxième observation : l’aménagement des arrêts par les collectivités territoriales n’est pas uniformément effective, "certains départements n’ayant pas débuté les moindres aménagements", assure l’organisation. Enfin, au sein des sociétés de transport, "si le principe de l’accessibilité pour tous apparaît légitime, il n’en demeure pas moins que l’important coût financier qu’il engendre, entre 10 000 et 15 000 euros par véhicule, et la capacité de production industrielle des véhicules aux normes constituent des obstacles majeurs", regrette-t-elle.