"L'une des survies du secteur traditionnel du tourisme, c'est le positionnement", assure Enrique Nalda, consultant et expert e-tourisme. Le message est partagé par les intervenants participant aux premiers débats organisés par le Snav à l'occasion de ses 5èmes Rencontres des métiers du voyage et du tourisme, qui se tiennent à Marrakech jusqu'au 22 janvier.
Positionnement. Le mot est lancé auprès des nombreux participants aux 5èmes Rencontres des métiers du voyage et du tourisme, organisés par le syndicat national des agents de voyages (Snav), qui se tiennent actuellement à Marrakech, et ce jusqu'au 22 janvier prochain. "Il faut se positionner, mais en sachant sur quoi", souligne cependant Marie Allantaz, directrice générale de l'Ecole supérieure de commerce et d'administration des entreprises du tourisme (Escaet). L'avenir serait donc au marché de niche, sur une destination, une thématique. A sa manière, le tourisme de groupe constitue bien un positionnement particulier. Faut-il aller plus loin encore dans le détail en privilégiant l'incentive, le groupe de loisirs, les séminaires d'entreprise ou encore le voyage culturel, sportif pour passionnés? C'est ce que laisse entendre Enrique Nalda, consultant et expert e-tourisme, qui a choisi dans les guides qu'il publie sur le web, une catégorie de voyageurs à revenus élevés et goûts particuliers. Mais si le luxe est effectivement souvent ciblé, d'autres marchés sont à convaincre ou à inventer. D'une certaine manière, c'est ce que suggère Jean Viard, sociologue, lorsqu'il incite à "vendre de l'imaginaire à ceux qui en sont exclus". Il cite les jeunes adultes, notamment de banlieue, qu'il "faut initier aux voyages". Mais, aussi les seniors où des marges de progression existent. Tous sont de potentiels clients pour le voyage de groupe. Aux professionnels d'inventer les voyages adaptés à ces marchés.