A l'heure où des rumeurs font état d'un assouplissement des règles européennes concernant les bus urbains (une date reportée de 5 ans- non plus 2030, pour le passage aux e-bus, mais 2035), des collectivités locales, telles celle de Nice, se sont résolument lancées en anticipation dans le zéro émission. "D'ici 2025, déclaré Christian Estrosi, maire de Nice et Président de la Métropole.
Tout a commencé par l'intérêt suscité pour un véhicule de la marque Heuliez. Un constructeur qui entend améliorer la connaissance du fonctionnement des batteries des bus électriques, le nerf de la guerre que se livrent les différentes solutions sur le marché. Autonomie/optimisation, approche fine des réseaux, recyclage, l'univers des e-bus dessine un panorama bien différent de celui des véhicules thermiques, et pas uniquement parce qu'ils sont zéro émission.
La Métropole de Nice a défini une approche résolue, que son président formule très bien : "D'ici 2025, il n'y aura plus sur le réseau de la Métropole, de Cagnes-sur-Mer jusqu'aux portes de Monaco (un réseau qui est passé au tout électrique), depuis Nice jusqu'au sommet de la vallée de la Tinée ou de la Vésubie, de bus thermique". Peu importe les spécificités du territoire, pour c'est possible.
C'est à un passage au zéro émission en anticipation.
« Aller bien au-delà de la loi en matière de transition énergétique ». C’est ainsi qu’Olivier ASTOLFI, le directeur général de la Régie Lignes d’Azur, résume la politique de décarbonation du parc de transports en commun de la Métropole Nice Côte d'Azur.
De l’utilité de recourir à UGAP
Pour y parvenir, la régie de transport vient de passer commande auprès de l’UGAP de 29 bus électriques « à haut niveau de service », afin d’améliorer la qualité de service de ses lignes les plus fréquentées.
L’UGAP dispose des catalogues constructeurs négociés au préalable, c’est autant de temps et d’énergie économisés (6 mois à 1 an sur la procédure) ; second intérêt, la massification des achats : l’UGAP commande pour plusieurs collectivités, le volume d’achats est beaucoup plus important que celui d’une seule collectivité.
Le réseau utilise le plus la technologie off-charge, autrement dit la charge par opportunité, qui consiste à charger ses batteries à chaque terminus du bus, ce qui permet de transporter beaucoup moins de batterie et d’avoir une autonomie presque infinie. Dès que le bus arrive au terminus, il recharge pour un aller-retour suivant, donc il est capable de rouler si on le souhaite 24h sur 24. En 2024, le réseau aura 70 véhicules avec cette technologie.
Application de la loi climat.
36% des collectivités sont en phase avec les objectifs de verdissement de leur flotte de véhicules tels que fixés par les lois d’Orientation des mobilités et Climat et résilience pour 2022, selon une étude réalisée par l’ONG Transport & Environment (*). Des résultats encourageants au regard de ceux des autres acteurs, tant publics que privés.
https://lnkd.in/eC6tAGSx
Pour rappel, les entreprises publiques et privées et les administrations publiques utilisant plus de 100 véhicules légers (flottes de 20 véhicules pour les collectivités territoriales) doivent inclure un pourcentage croissant de véhicules à faibles émissions dans le renouvellement annuel de leur flotte à partir de 2022 et jusqu’en 2030.
En moyenne, les administrations territoriales à la tête de flottes de plus de 100 véhicules ont intégré 26 % de véhicules à faibles émissions dans le renouvellement de leurs flottes en 2022, dont 23 % de véhicules électriques et 3 % d’hybrides rechargeables (VHR). Ce niveau moyen de verdissement est relativement proche des 30 % requis par la loi. https://lnkd.in/eBSZiK9d
(*) étude réalisée en 2023 par l’ONG Transport & Environment.