Renforcement des services commerciaux. Le 12 mai, Waymo a finalisé son dernier tour de table, démarré le 2 mars dernier, en rajoutant 750 millions de dollars aux 2,25 milliards de dollars déjà collectés. Alors que l’ensemble des constructeurs automobiles se retrouvent actuellement en grandes difficultés, la filiale d'Alphabet dispose à présent d’un matelas de 3 milliards de dollars qui lui permettra de poursuivre ses investissements. Waymo compte mettre à profit cet apport pour renforcer ses équipes et sa R&D, ainsi que ses programmes de commercialisation de robotaxis (Waymo One) et de fret autonome (Waymo Via). «La crise du Covid-19 a souligné à quel point la technologie entièrement autonome peut fournir des services de mobilité et de livraison sûrs et parfaitement sains», insiste John Krafcik, dirigeant de la filiale. C’est la première fois que Waymo fait appel à des investisseurs extérieurs au groupe pour financer ses activités de conduite autonome. L'un des nouveaux investisseurs de Waymo, T. Rowe Price Associates, a également investi dans Cruise, l’un des principaux rivaux de Waymo, ainsi que dans la start-up de véhicules électriques Rivian.
1.000 à 2.000 trajets par semaine. Cet argent frais sera bien accueilli par les équipes d’Alphabet, puisque Waymo aurait coûté presque 1 milliard de dollars à sa maison-mère, selon The Verge, tout en gagnant très peu avec le démarrage de son réseau de robotaxis à Phoenix (Arizona). Ce service, qui s’était arrêté en mars, a commencé à reprendre le 11 mai, avec une procédure renforcée sur les gestes barrière et les mesures d’hygiène. Avant la pandémie, Waymo a déclaré qu'elle opérait 1.000 à 2.000 trajets par semaine en Arizona, dont 5 à 10% sans aucun pilote de secours. Waymo entend également reprendre ses essais de conduite autonome dans les jours et semaines à venir à San Francisco, Détroit et Los Angeles.
G. H.