Les humains partent, les robots restent. Waymo, la filiale du groupe Alphabet (Google) a suspendu temporairement certains de ses services de robotaxi en Arizona, à la suite de plaintes des pilotes essayeurs de plus en plus nerveux à l’idée de côtoyer des passagers potentiellement atteints du coronavirus, selon The Verge. Seuls les taxis autonomes sans aucun chauffeur à bord vont continuer à rouler, avec un nombre de véhicules plus restreint. «Dans l'intérêt de la santé et de la sécurité de nos conducteurs et de l'ensemble de la communauté Waymo, nous suspendons pour l'instant notre service Waymo One avec des chauffeurs formés dans la région métropolitaine de Phoenix, alors que nous continuons à suivre de près les développements du Covid-19», a tweeté la société. Waymo fait appel à la filiale américaine de Transdev pour lui fournir des pilotes de sécurité. Selon The Verge, ces derniers s’étaient plaint de continuer à travailler alors que les salariés de Waymo étaient incités à travailler à domicile. La pandémie qui s’est abattue depuis sur l’Europe et les États-Unis, et l’affolement général qui a suivi, a obligé les deux partenaires à revoir leur position en suspendant ce service.
Suspension générale. Les autres opérateurs de taxis autonomes, qui n’ont pas encore l’autorisation d’utiliser comme Waymo des véhicules sans aucun pilote à bord, cessent également leurs rotations. Cruise, la filiale de General Motors, a déclaré qu'elle avait suspendu ses opérations et fermé toutes ses installations à San Francisco pendant trois semaines. Il en va de même pour Argo détenue par Ford, Pony.ai soutenue par Toyota ou encore Baidu, Yandex ou Zoov. Uber ATG, qui avait tout juste recommencé à tester des véhicules autonomes en Californie depuis son accident mortel, a également indiqué avoir complètement lever le pied. La plupart de ces sociétés, ont mis en place des solutions de télétravail pour leurs employés affectés à la partie R&D, ce qui devrait permettre de poursuivre au moins leurs essais de manière virtuelle.
G. H.