Gares et hôpitaux. La société Shark Robotics, qui conçoit et produit des robots à Aytré (Charente-Maritime), a développé en quelques semaines un robot terrestre de décontamination capable de désinfecter des lieux publics en se faufilant à travers des couloirs étroits ou des escaliers. Un prototype, baptisé «Rhino Protect décontamination», est un robot chenillé capable de monter les escaliers, d’entrer dans une pièce et de diffuser du désinfectant par micropulvérisation pour les surfaces, ainsi que de purifier l’air ambiant par lampe UV-C. «C’est le seul robot sanitaire téléopéré efficace disponible en Europe à ce jour. Il peut intervenir en milieu difficile, escaliers, métro, lieux publics étroits. Sa capacité de désinfection est importante. Il est adapté aux hôpitaux, bâtiments, immeubles et lieux de passage. Il a été conçu sur la base de la gamme des robots pompiers Shark, qui sont intervenus sur l’incendie de Notre-Dame», souligne la société. L’engin, disponible depuis le 16 mars, peut également porter des charges ou brancarder.
Bientôt testé en Italie. Radiocommandé, ce robot de 220 kg est aujourd’hui en mesure de désinfecter, à distance, jusqu’à 20.000 m2 de surface en 3 heures grâce à ses buses de pulvérisation. Une version montée sur roues, plus maniable et plus compacte, a été lancée pour la décontamination d'espaces intérieurs fréquentés et encombrés comme les hôpitaux. Shark Robotics a proposé ses robots, à 50.000 euros l’unité, dans le cadre de l’appel à projets innovants pour combattre le coronavirus, lancé par l’Agence de l’Innovation de défense. Pour l’instant, les commandes parviennent des États-Unis, de Slovaquie ou d’Italie, indique le quotidien Sud-Ouest. Le ministère de l’Intérieur transalpin a passé commande de deux exemplaires pour les tester dans des gares et des hôpitaux, rapporte Le Figaro. Shark Robotics indique être en capacité de produire une centaine de robots de décontamination par mois.
G. H.