Suspension. Depuis mercredi, Uber indique avoir suspendu son service de trottinettes et vélos Jump en France. Les opérateurs Lime et Voi ont fait de même partout, et il est probable que bon nombre de prestataires suivent le mouvement. Pour l’instant, les services de VTC sont maintenus par les sociétés comme Kapten, Heetch ou Uber, bien que cette dernière indique avoir cessé de proposer les courses partagées Uber Pool à Paris (seule ville française où ce service était proposé). «Afin de contribuer à la réduction de la propagation du Covid-19, les services Uber Pool et Jump sont temporairement suspendus en France. Les autres services Uber restent disponibles, uniquement pour les déplacements impérieux», indique Uber. Le service Uber Pool a également été suspendu à Londres ainsi qu’au Canada et aux États-Unis, afin «d’aider à aplanir la courbe de la propagation du virus dans les villes que nous desservons».
Dévissage. L’arrêt des trajets de VTC partagés, et la diminution logique des trajets classiques en temps de confinement représente un coup dur pour les entreprises prestataires. Uber, fortement malmené en bourse, a vu son cours dévisser de 40 dollars à 16 dollars en l’espace d’un mois. Sa capitalisation est passée de 82 milliards de dollars lors de son introduction en bourse en mai 2019 à 28 milliards cette semaine. La situation peut également s’avérer dramatique pour les conducteurs indépendants, qui doivent assurer le loyer d’un véhicule désormais très peu utilisé. Uber a indiqué qu’elle fournirait une aide financière jusqu'à 14 jours aux conducteurs atteints par le coronavirus, ou mis en quarantaine personnellement par une autorité de santé publique. Les autres en seront probablement pour leur frais.
G. H.