Le diesel banni en 2024. Consciente de l’hostilité croissante des villes vis-à-vis des véhicules les plus polluants, l’entreprise de VTC a décidé de brandir un plan mondial ambitieux pour le verdissement de sa flotte. «Le groupe s'engage à devenir une plateforme entièrement zéro émission d'ici à 2040», a indiqué son PDG, Dara Khosrowshahi, le 9 septembre. La conversion totale à l’électrique sera même avancée de dix ans en Europe et en Amérique du Nord. En France, Uber entend bannir les voitures diesel de sa flotte d’ici à 2024 (en phase avec le calendrier parisien). En 2025, la moitié de son parc de véhicules devrait être composé de véhicules électriques, ce qui représentera environ 15.000 unités. L’effort sera conséquent. «Aujourd'hui, 17% de nos véhicules sont hybrides ou électriques, avec une grande majorité d'hybrides», reconnaît Laureline Serieys, la nouvelle directrice générale d'Uber France.
Partenariats. La pression va monter pour les chauffeurs Uber: en 2021, ceux qui possèdent une voiture diesel neuve ne pourront plus se connecter à l'appli (en 2022 pour les diesels d’occasion). Pour aider ses chauffeurs à migrer vers l'électrique, la plateforme a décidé de créer un fonds de soutien de 75 millions d’euros. La moitié de la somme sera prélevée sur les courses des clients ( à raison de 0,03 euro par kilomètre) et l’autre moitié sera ajoutée par Uber. Les plus gros rouleurs seront donc privilégiés (un maximum de 4.500 euros sur trois ans). Uber s’est rapproché de l’alliance Renault-Nissan pour que les chauffeurs bénéficient de tarifs préférentiels sur les Zoe et Leaf, et a également conclu des partenariats avec EDF pour l’installation de bornes de recharge à domicile. De même, la start-up Power Dot va ouvrir quatre sites de recharge rapide de batteries dans Paris, réservés aux chauffeurs Uber.
G. H.