Approbation réglementaire. Près de 10 mois après avoir annoncé son intention de racheter Careem, son concurrent moyen-oriental originaire de Dubaï, Uber a pu boucler cette acquisition le 2 janvier dernier, après avoir obtenu l’accord des autorités de régulation égyptiennes. L’Égypte est en effet le premier marché VTC de Careem, qui revendique plus d'un million de chauffeurs dans 120 villes à travers le monde. Créée en 2012, cette entreprise compte également des services de livraison et de paiement dans toute la grande région du Moyen-Orient, avec d’autres marchés phares comme l'Égypte, la Jordanie, l'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis. Le processus d'approbation réglementaire est d’ailleurs encore en cours au Pakistan, au Qatar et au Maroc. Uber, qui a racheté Careem pour 3,1 milliards de dollars, a accepté plusieurs engagements locaux destinés à ne pas entraver la concurrence. Ainsi les tarifs proposés ne pourront pas excéder 2,5 fois le prix d’une course de base en cas de forte demande, avec un maximum de 30% de transactions surtaxées. De même, les chauffeurs pourront travailler pour des services concurrents. Les deux entreprises exploiteront leurs services régionaux respectifs et leurs marques indépendantes.
Diversification. Au-delà d’une activité de VTC, Careem a lancé des services de bus au Caire ou un service d’autocars pour pèlerins entre Jeddah et La Mecque, en Arabie saoudite. Dans certains pays, il est même possible de réserver son transport via Whatsapp. L’entreprise s’est également diversifié en lançant des services de vélos en free-floating, comme à Dubaï, ainsi que des services de livraisons de repas ou de colis, voire de transfert d’argent. De quoi asseoir un peu plus l’emprise d’Uber sur le marché moyen-oriental et positionner le groupe comme un acteur incontournable de la mobilité au sens large.
G.H.