Avions fantômes. Skyteam, Oneworld et Star Alliance, les trois alliances aériennes internationales, qui représentent près la moitié de la capacité mondiale, ont lancé le lundi 16 mars un appel à l’aide aux autorités alors que le secteur est confronté à une chute drastique de son activité. Ces trois réseaux, constitués de 60 compagnies aériennes, «soutiennent fermement la demande de l'International Air Transport Association visant à ce que les régulateurs suspendent les règles d'utilisation des créneaux horaires pour la saison nord de l'été 2020». Le 10 mars, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, a pris une mesure d'urgence suspendant «à titre temporaire» la règle des 80/20, qui oblige les compagnies à utiliser au moins 80% de leurs créneaux horaires de décollage et d'atterrissage dans les aéroports européens sous peine de les perdre. Une mesure salutaire contre les «avions fantômes» qui n’a pas été encore accepté par toutes les instances internationales. «Les alliances exhortent les autres régulateurs à emboîter le pas rapidement. Elles demandent également que ces suspensions soient prolongées pour toute la saison d'exploitation».
Baisse des redevances. Air France vient d’indiquer qu’elle prévoit de réduire son offre de «70 à 90%» pendant deux mois. Pour sa part, Lufthansa (Star Alliance) va supprimer jusqu’à 90% de ses capacités de vols long-courriers. Au total, l'impact du Covid19 sur le transport aérien est estimé à près de 120 milliards d’euros pour les compagnies aériennes, selon l’IATA, avec un effet domino sur toute la chaîne de valeur. Les alliances exhortent ainsi les gouvernements «à évaluer tous les moyens possibles» pour aider l'industrie du transport aérien. De mêmes, elles invitent les exploitants aéroportuaires et les autorités à diminuer les redevances aéroportuaires et les taxes de survol des territoires.
G. H.