Préparer la sortie de crise. Les membres européens de l’Union internationale des transports publics (UITP) ont adressé une lettre ouverte aux dirigeants de l’UE afin de les alerter sur la nécessité de soutenir le secteur pendant la crise liée à l’épidémie de Covid-19, mais aussi après, de façon à assurer la continuité des services publics. Le courrier est adressé à Ursula Von der Leyen, présidente de la Commission européenne, Charles Michel, président du Conseil de l’Europe, et David Maria Sassoli, président du Parlement européen. Au nombre des signataires de la lettre ouverte, on retrouve l’UITP Europe, le Conseil européen du rail, l’Union internationale des chemins de fer (IRU), le réseau Polis des villes et régions engagées dans le développement des transports publics, ainsi que le réseau Euro Cities.
Flexibilité budgétaire. L’épidémie de Covid-19 affecte le fonctionnement des transports publics, qui restent essentiels à la mobilité d’un grand nombre de personnes impliquées dans les services et activités prioritaires : personnels de santé, distribution alimentaire, personnels d’entretien et de nettoyage… Les professionnels du secteur alertent les autorités européennes sur la nécessité de protéger les équipes engagées, en respectant les mesures barrière. Cela passe par la désinfection des véhicules et installations, la fourniture aux conducteurs des produits désinfectants pour les mains et des mesures de protection adaptées, l’adaptation des services de transport et la mise en place d’une offre spécifique dédiée aux personnels soignants, la libération temporaire du service de tous les personnels présentant un risque plus élevé face à l’infection (plus de 60 ans, personnes atteintes d’une pathologie chronique…). Toutes ces mesures ont un coût, qui vient s’ajouter aux pertes de recettes. Selon les cas et la nature des contrats, les opérateurs de transport ont besoin d’être soutenus (certains ont perdu jusqu’à 85% de leurs revenus). « Dans ce contexte, nous nous félicitons tout particulièrement de la proposition de la Commission d’activer la clause générale d’évasion du Pacte de stabilité et de croissance. Nous demandons donc au Conseil d’approuver la proposition de la Commission: la flexibilité budgétaire est cruciale pour permettre aux États membres et aux collectivités locales compétentes en charge de la mobilité de répondre adéquatement à cette crise», écrivent les professionnels du transport public.