Opération escargot. Lundi 18 mai, plusieurs centaines d’autocars se sont donné rendez-vous sur le périphérique parisien pour une opération escargot. «L’objectif était de réclamer au Gouvernement l’inclusion du transport touristique dans le plan tourisme présenté jeudi 14 mai. Nous avons voulu organiser un défilé pacifique, sans blocage», déclare Cyril Gilbert, patron de Gilbert James Voyages. Les manœuvres d’évacuation effectuées à la demande des forces de l’ordre ont provoqué quelques bouchons, sans conséquences majeures. Les entreprises qui se sont engagées dans ce mouvement souffrent sérieusement de l’arrêt des activités occasionnelles et des SLO. Et les mesures arrachées en fin de semaine dernière ne suffiront pas à les soutenir. Le report des cotisations sociales s’applique sur les périodes travaillées depuis mars, et correspond donc à des montants réduits, le même raisonnement s’applique pour le remboursement accéléré de la TICPE. Reçu mardi 19 mai au matin par Jean-Jacques Bourdin sur RMC, le secrétaire d’État aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari, est resté laconique: «Nous faisons déjà beaucoup, et les choses vont s’améliorer progressivement courant juin et durant l’été», a-t-il dit en substance, restant évasif sur la poursuite du chômage partiel ou le report des échéances bancaires sur un an.
Mieux relayer les attentes des PME. Avec le sentiment d’être abandonnés et inaudibles, un certain nombre de transporteurs ont décidé de se regrouper pour faire valoir leur point de vue. Le Groupement des autocaristes & Tourisme Français (GATF) a vocation à relayer leurs demandes à la fois à destination des pouvoirs publics, mais aussi de la FNTV, de l’OTRE et de l’Unostra. «Nous avons commencé à travailler début mars afin de proposer des solutions pour la reprise des transports de tourisme, explique Mathieu Morin, directeur associé des autocars Menguy Burban. Mais comment se projeter sans perspective de redémarrer l’activité ? À présent, nous voulons nous structurer pour renforcer notre visibilité.» Le GATF, dont les statuts sont en cours de rédaction, regroupe déjà une cinquantaine d’entreprises, qui représentent environ 2.000 emplois dans l’activité de transport touristique. «On ne va pas se laisser mourir sans rien faire. Il faut que ça bouge!», conclut Cyril Gilbert.
S. G.