Masque obligatoire. Quelques jours avant la rentrée des classes et la reprise des transports scolaires, Jean-Baptiste Djebbari s’est rendu le vendredi 28 août sur le site d’Athis-Mons des Cars Nedroma. Reçu par Chaouki Sidhoum, président de l’entreprise familiale, le ministre s’est montré à l’écoute, prenant le temps d’échanger avec différents membres de l'entreprise. Les échanges ont porté sur l’application des mesures barrière et leur évolution, alors que l’intensité de circulation du virus repart à la hausse. Les élèves pourront occuper l'ensemble des sièges et monter par l'avant des véhicules, et «les conducteurs devront faire respecter le port du masque, et sensibiliser les élèves sur le respect de la distanciation», a précisé le chef d’entreprise. La présence du ministre a été aussi l’occasion d’aborder les difficultés rencontrées par les entreprises du TRV. «Nous avons perdu 80% de notre chiffre d’affaires», a déploré Chaouki Sidhoum. Nedroma réalise en effet 40% de son activité sur le transport scolaire régulier, pour lequel Île-de-France Mobilités a versé une compensation de 50%. Mais l’occasionnel est au point mort depuis la fin février, que ce soit les sorties périscolaires, les excursions de clubs du 3e âge, ou le tourisme pur. Nedroma a d’ailleurs dû mettre à l’arrêt total son site de Valenton et sa trentaine de cars grand tourisme. Et les rares sorties effectuées cet été avec les centres de loisir ont parfois été compromises par les arrêtés «anti-groupes» pris par certaines communes du littoral normand… La situation est complexe pour Nedroma, qui fête ses 20 ans cette année et vient de s’équiper d’une station gaz pour alimenter ses 44 véhicules GNV, dont 20 Iveco ont été réceptionnés en mai dernier. La PME emploie 240 personnes et sa flotte totalise 200 véhicules.
Vigilance à l'égard des banques. De plus, les autocaristes qui ont bénéficié du report de leurs échéances de prêt ont eu la mauvaise surprise, en cette fin août, de découvrir que de nombreux établissements bancaires, dont la BPI, leur demandent de remboursement des traites non versées en une seule fois, ou en augmentant les montants habituels. «Cette mesure conduit à aggraver la situation des PME, déjà fragilisées par la crise», a déclaré Jean-Sébastien Barrault, président de la FNTV, qui a profité de la visite du ministre pour lui exposer la situation. Jean-Baptiste Djebbari s'est voulu rassurant, affirmant que le Gouvernement ferait le nécessaire pour éviter au maximum les défaillances d'entreprises. Les représentants de la profession devaient d'ailleurs se rendre lundi 31 au ministère des Transports, pour préparer les modalités du plan de relance, et préciser les conditions d'application du plan tourisme.
S. G.