La grève a coûté 186 M€ à la RATP. En 2019, le chiffre d’affaires consolidé du groupe RATP s’établit à 5,7 milliards d’euros, en hausse de +2,5%, soit +5,9% hors effet du conflit social de décembre. La croissance est tirée par le développement vigoureux des filiales (+139 M€, +12%), notamment RATP Dev, dont le chiffre d’affaires a dépassé 1,3 Md€, en hausse de 10,4% hors effet devises, avec la montée en puissance de nouveaux contrats en France, aux États-Unis et au Moyen-Orient. Le conflit social commencé le 5 décembre a fortement impacté les résultats 2019, avec une baisse de 150 M€ sur le résultat opérationnel (EBIT) et le résultat net part du groupe, et un accroissement de 62 M€ de l’endettement net consolidé. La bonne tendance de fond en Île-de-France (+4,3% hors effet grève), a été intégralement absorbée par l’impact de la grève (-186 M€).
801 M€ de pertes pour la SNCF. La grève de décembre a coûté cher à la SNCF, qui affiche une perte de 801 millions d’euros, contre un résultat positif de 141 M€ l’année précédente. Sans cela, «l’année 2019 aurait été excellente», regrette Jean Pierre Farandou, qui a pris les rênes de l’entreprise il y a quatre mois. Avec une augmentation de son activité de 10%, Keolis, que dirigeait Jean-Pierre Farandou, a contribué à la hausse du chiffre d’affaires global de 35,1 milliards d’euros (+5,1%). La SNCF, tout juste transformée en SA et dont l’État a repris cette année 25 des 60 milliards d'euros de dettes, se trouve donc sous pression. Les orientations stratégiques en préparation risquent d’en porter la marque, avec des mesures d’économies, dont le report de travaux sur le réseau de quelques dizaines de millions d’euros.