12 millions d'euros. La ligne 3 du métro de Hanoï sera dotée d’un système de billettique fourni par RATP Smart Systems (RSS). Celle-ci a en effet décroché un contrat de 12 millions d'euros sur trois ans, avec l’autorité municipale Hanoï Metropolitan Rail Transport Project Board (MRB). Elle concevra et fournira un système «basé sur la technologie de carte et de token sans contact, détaille la filiale numérique de la RATP. Les stations seront munies de contrôle d’accès (gates) pour la validation des titres de transports ainsi que des distributeurs automatiques de tickets». Signé avant Noël, le contrat a été officialisé le 14 janvier. MRB pilote la construction de cette nouvelle section Nhon–Gare de Hanoï , considérée comme ligne-pilote du réseau de métro. Longue de 12,5 km, cette ligne 3 comptera 12 stations dans sa première phase dont l’ouverture s’étalera entre 2021-2022. Pour RSS, la perspective est intéressante: une seconde phase de 48 km est en effet prévue! La capitale vietnamienne vise d'ici 2050 la constitution d'un réseau de neuf lignes de métro et de trois lignes de monorail.
Chasse gardée française. Dans le cadre d’un financement international du réseau de métro d’Hanoï auquel participe notamment la Chine, la ligne 3 constitue l’apanage de la France. Paris apporte près de la moitié de financement de la première phase, soit 514 millions d’euros via des prêts de la Direction du trésor et de l’Agence française de développement (AFD). Dans ce contexte, les différents marchés sont promis aux entreprises hexagonales de la filière. L'ingénierie est par exemple coordonnée par Systra, les rames fournies par Alstom. Flowbird (ex-Parkeon) a également signé en même temps que RSS un contrat avec MRB. Cette aide française permet aux entreprises du pays de prendre pied dans des régions concurrentielles. Il en va ainsi pour RSS à Hanoï. «Après nos résultats en Afrique et en Amérique Latine, ce contrat au Vietnam illustre une nouvelle fois la reconnaissance de l’expertise de RATP Smart Systems dans le domaine de la billettique à l’international», estime Pascal Auzannet, le président de RATP Smart Systems.