Hésitation. Le constructeur PSA, s’il ne refuse pas de participer au projet européen d’Airbus des batteries, n’est pas encore convaincu à 100%. Lundi 20 janvier, le conseil de surveillance du constructeur a bien donné son «feu vert» à l’étude d’une coentreprise de batteries avec Total et sa filiale Saft devant permettre à l’Europe de rattraper son retard sur l’Asie en matière de stockage d’électricité pour les véhicules. «Le conseil de surveillance a donné mandat pour poursuivre les travaux en vue de la création d’une joint-venture PSA-Opel-Total-Saft pour la conception, la fabrication et la commercialisation de modules de batteries pour le secteur automobile», a indiqué un porte-parole à l’agence Reuters. Toutefois, la décision de lancer ou non cette joint-venture ne sera prise qu’à l’issue des travaux engagés. Le coût global du projet, qui devrait dépasser les 5 milliards d'euros, peut justifier cette hésitation.
Subventions. Le projet d’Airbus des batteries, soutenu par la France et l’Allemagne depuis 2017, a reçu l’aval de la Commission européenne en décembre 2019, lorsqu’elle a signifié qu'elle ne s'opposerait pas au versement de subventions par ces deux pays. Dans la foulée, la région des Hauts-de-France annonçait qu'elle était entrée en négociations exclusives avec PSA pour implanter à Douvrin, dans le Pas-de-Calais, l'un des deux sites de production de cellules et modules de batteries (le second ouvrira en Allemagne). Le gouvernement français a promis 690 millions d'euros de subventions, tandis que les Hauts-de-France et les collectivités locales concernées pourraient débloquer de leur côté 121 millions d'euros. Mais la grosse majorité des investissements devra venir d’investisseurs privés.
G. H.