Mesures décevantes. Les autocaristes n'auront semble-t-il que des miettes du plan de soutien au tourisme doté de 18 milliards d’euros, dont les détails ont été dévoilés le 14 mai. Les efforts de la FNTV et de l'OTRE auront certes permis de ne pas écarter totalement les transporteurs du dispositif. Mais les mesure finalement arrachées au gouvernement restent bien en-deçà des attentes. Les représentants des transporteurs demandaient la poursuite du chômage partiel, le report des échéances bancaires de 6 à 12 mois, et une prise en charge à la hauteur du chiffre d'affaires habituellement réalisé dans le transport non conventionné. Les discussions qui se sont poursuivies jusqu'au vendredi 15 ont abouti, dans la soirée, à la publication d'un communiqué émanant de Gérald Darmanin, ministre de l'Action et des Comptes publics, et de Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d'Etat aux Transports. Dans le cadre du plan tourisme, les transporteurs bénéficient d'une exonération des cotisation sociales pour les mois de mars à juin, et de l'accélération du remboursement de TICPE au trimestre échu (au lieu du semestre).
PME sacrifiées. «Insuffisant!» répondent les organisations professionnelles, qui restent mobilisées. Des centaines d'entreprises et des dizaines de milliers de salariés sont concernés. L’arrêt total du transport occasionnel et des SLO pourrait leur être fatal. Certaines PME sont déjà en difficultés, leurs dirigeants n’ayant pas pu ou pas voulu solliciter de prêt garanti par l’Etat. De plus, elles se trouvent confrontées au défaut de paiement de certains de leurs clients, privés de trésorerie. «Quand je me projette sur l’avenir de notre secteur Occasionnel, nous n’avons pas de lisibilité… Le pire est à venir et la vague va arriver en fin d’année, quand il faudra payer les traites sur les véhicules, etc. Là, il va manquer l’argent de la saison», déclare à Bus&Car un patron de PME aujourd’hui sous procédure de sauvegarde. Ce sont les mêmes transporteurs qui assurent les missions de services publics de transport urbain, interurbain, ou scolaire, rappelle la FNTV. De son côté, l'OTRE également l'intégration des VTC titulaires du label Qualité Limousine au plan tourisme.
S. G.