Un marché global de 39,8 millions d’euros. Le développement du téléphérique urbain se poursuit à La Réunion. Un peu moins de neuf mois après la pose de la première pierre de la première ligne d’un réseau devant en compter cinq à terme, MND vient de se voir attribuer par la Cinor (Communauté intercommunale du nord de La Réunion) la construction de la seconde ligne. Mandataire du Groupement Payenke rassemblant six entreprises dont Bartholet, le groupe industriel français a remporté un marché global de 39,8 millions d’euros dont 13,9 millions d’euros lui reviendront en propre. Attributaire de la première ligne qui devrait être mise en service au cours du second semestre 2021, Poma n’a donc pas réussi la passe de deux sur «l’île intense».
Réduire les engorgements routiers. D’une longueur de 1,3 km et comportant un seul pylône, la seconde ligne reliera le quartier de La Montagne à celui de Bellepierre dans le centre de Saint-Denis. Opérationnelle courant 2023, cette nouvelle infrastructure de transport permettra de sécuriser et de désengorger la route de La Montagne empruntée quotidiennement par un flux de plus de 12.000 véhicules. Le système retenu est un va-et-vient bi-câble avec une voie élargie à 16 mètres pour une forte résistance aux vents (jusqu’à 120 km/h). Grâce à cette technologie, les cabines (d’une capacité de 50 places) pourront évoluer à la vitesse maximale de 45 km/h. La durée du parcours comportant une dénivellation de 305 mètres sera donc inférieure à 4 minutes. La nouvelle installation présentant une capacité initiale maximale de transport de 7,5 millions de voyageurs par an sera capable de couvrir 92% de sa consommation électrique annuelle. 600 m² de panneaux photovoltaïques seront, en effet, installés sur le bâtiment de la station Vigie. Cette seconde ligne sera également connectée au réseau de transport public.
O. C.