Lutter contre la congestion et la pollution. D’après les études des Nations unies, la population urbaine va s’accroître de 2,5 milliards de personnes d’ici à 2050. Cette tendance représente un défi majeur pour les déplacements, alors que les habitants des grandes villes comme Mexico, Moscou, Paris ou Rome passent déjà plus de 200 heures par an dans les bouchons. La réponse passe par une amélioration de l’offre de transport public, qui réduit de surcroît les émissions de CO2 et la pollution atmosphérique. Selon le cabinet de conseil Arthur D Little, l’électrification des flottes de bus va continuer à augmenter rapidement : en 2040, on comptera plus de 1,3 million de bus électriques, soit plus d’un bus sur deux en circulation. Cette proportion atteignait 1% seulement en Europe et aux États-Unis en 2019 (3.000 véhicules au total), contre 18% en Chine (421.000 véhicules).
Coûts de conversion élevés. Toutefois, les freins à la conversion des flottes diesel vers l’électrique restent importants : le coût d’achat d’un bus électrique (incluant l’infrastructure de charge) reste deux à trois fois plus élevé que celui d’un bus thermique, ce qui pèse sur le TCO. Les technologies continuent à évoluer, ce qui implique de nombreux problèmes de déverminage, et donc une moindre disponibilité des véhicules. L’augmentation des coûts réduit la marge des opérateurs et déséquilibre donc les modèles économiques. Cette rupture technologique favorise l’arrivée sur le marché de nouveaux acteurs, qui ne sont pas des constructeurs de bus historiques. Enfin, les bus électriques ne sont pas neutres pour l’environnement, à la fois en raison de la production d’électricité nécessaire à leur fonctionnement, mais aussi aux composants nécessaires à la production des batteries, dont le recyclage doit être également pris en compte pour évaluer l’empreinte environnementale.