Une flotte de 74 bus à hydrogène. Le climat froid n’est pas un obstacle pour les bus à hydrogène. C’est ce qu’entend démontrer le motoriste américain Cummins, qui indique tester depuis deux ans ses piles à combustible sur des bus hydrogène à Zhangjiakou (Chine), où se dérouleront une partie des Jeux olympiques d’hiver en 2022. À 700 mètres d’altitude, cette ville située à 200 km au nord-est de Pékin connaît des hivers où la température descend à -8 degrés. Les piles à combustible Cummins sont intégrées dans 49 bus urbains de 12 mètres et 25 bus de 10,5 mètres, dédiés à l’interurbain. Cette flotte a fourni des services de transport à plus de trois millions de passagers, chaque véhicule consommant en moyenne 6,7 kilogrammes d'hydrogène tous les 100 kilomètres. Ces bus fonctionnent plus de 14 heures par jour et avec un parcours moyen de 250 kilomètres. «Avec une autonomie de 500 kilomètres, un temps de ravitaillement en hydrogène de 10 à 15 minutes et un démarrage à des températures allant jusqu’à -30 degrés, les piles à combustible sont la solution parfaite pour Zhangjiakou», signale Cummins.
Air Liquide impliqué. Le motoriste américain Cummins, spécialiste du diesel, a commencé son virage vers l’hydrogène en juin 2019, avec l’acquisition partielle du fabricant de piles à combustible Hydrogenics, dont la majorité appartient au groupe Air Liquide. Ce dernier est également très présent à Zhangjiakou, puisqu’il a été sélectionné pour construire plusieurs unités de production d'hydrogène à partir de ressources renouvelables. Les dix premières stations seront achevées avant la fin 2020, et six autres devraient suivre en 2021.
G. H.