Impact progressif. Parmi les premiers secteurs touchés par le développement du coronavirus, le transport routier de voyageurs fait désormais l’objet de restrictions réglementaires. Conséquence du passage au stade 3 de gestion de l’épidémie, le gouvernement a annoncé le 14 mars que « les transports de […] longue distance entre agglomérations – par train, car et avions - seront progressivement réduits» pour limiter la propagation du virus. En revanche, le transport urbain en agglomération est maintenu pour «les déplacements strictement nécessaires», ont précisé la ministre de la Transition écologique, Élisabeth Borne, et son secrétaire d’Etat aux Transports, Jean-Baptiste Djebbari. Les restrictions visant l’interurbain vont concerner les lignes en service librement organisé, mais aussi les exploitants des lignes interurbaines conventionnées par les régions ou les départements. Le transport scolaire, qui constitue un autre pan important du modèle économique des PME, est radicalement bousculé après la décision prise le 12 mars par le Président de la République de fermer tous les établissements scolaires en France. L’activité de transport occasionnel et d’excursionniste a été la première impactée avec l'effondrement du tourisme chinois. Les PME qui possèdent une activité d’agence de voyage sont d’autant plus touchés.
Mesures d’urgence Pour souligner la fragilité des PME, le président du Medef Geoffroy Roux de Bézieux s’est rendu le 12 mars à Givors au chevet de l’entreprise Grisel, filiale du groupe Lacroix. La société estime à 450.000 euros sa perte de chiffre d’affaires ( sur une activité de 15 millions d’euros par an ) et a mis 90% de ses 220 salariés en chômage partiel. Elle a été précocement destabilisée par la fermeture d’écoles depuis le 9 mars dans l’Oise. La FNTV, pour qui la «survie» des PME est en jeu, a demandé le 13 mars la généralisation de mesures garanties par le gouvernent: exonération des charges fiscales et sociales pendant la durée de la crise, prise en charge intégrale du chômage partiel etc. Elle exige de l’Etat un fonds solidarité pour éviter les défaillances et des Régions le paiement «en totalité des prestations de transport scolaire».
M. F.