1200 stations de comptage. Afin de suivre l’évolution du trafic routier dans le cadre du déconfinement, le Cerema a élaboré des indicateurs de trafic et propose une plateforme en ligne, aujourd’hui en version bêta. Des indicateurs permettent de mieux comprendre l’impact sur le trafic routier du confinement, puis du déconfinement, et de fournir des éléments sur la reprise progressive de l’activité. Construits en comparant le trafic actuel à un trafic «avant crise» (via le débit moyen journalier du 13 janvier au 2 février 2020 de plus de 1200 stations de comptage), ces indicateurs reposent sur les données de trafic du réseau routier national non concédé géré par les services du ministère de la Transition écologique, et couvrent la France métropolitaine (hors Corse). À terme, la plateforme vise à inclure également les données des principales agglomérations, des routes départementales et des autoroutes. «Cette plateforme Indicateurs de trafic routier sera actualisée quotidiennement avec les données de l’avant-veille, et accessible à tous sous une licence ouverte. Elle peut constituer une aide à la décision pour les acteurs publics ou privés dans le cadre du déconfinement», indique le Cerema dans un communiqué.
Disparités régionales. «Ces données permettent de visualiser à quel point les mesures de confinement ont eu un impact immédiat sur le trafic: la première semaine de confinement, le trafic routier a été réduit de 75%, avant de repartir progressivement à la hausse», souligne le Cerema. Outre le trafic général, cette plateforme permet également de suivre plus particulièrement le trafic des autocars et des camions sur un échantillon plus réduit (9 stations de comptage du réseau routier national). Si le trafic poids lourds retrouve des couleurs, il n’en va pas de même pour les autocars, avec un trafic encore réduit de 60 à 90% par rapport à la période de référence. On note des disparités régionales: le trafic autocar comptabilisé à la station de Coué, près de Poitiers, a commencé à reprendre à partir du 27 avril, même s’il reste, au 10 mai, à -60%. À l’inverse, le trafic de la station de Senlis au nord de Paris, frémit à peine (-86% au 10 mai).
G. H.