Décentralisation. Intervenu en 2018, le transfert à la région Centre Val de Loire de lignes de trains intercités anciennement gérées par l'Etat et reclassées en TER se concrétise avec la mise en service de trains neufs, des automotrices à 2 niveaux Omneo Premium, fournies par Bombardier. «Le confort approche celui d’un TGV», souligne Laurent Bouyer, le président de Bombardier France. Les 32 trains, payés 480 millions par l'Etat, auront en principe tous été livrés 2022 et remplaceront les antiques corail. Leur terrain de jeu seront les ex-lignes Intercités suivantes : Paris-Orléans-Tours, Paris-Bourges-Montluçon et Paris-Montargis-Nevers, désormais intégrées au réseau régional sous le nom de Rémi Express. Autre signe de cette décentralisation: la construction, à Orléans, d’un atelier d’entretien dédié à ces trains, pour un investissement total de 70 M€ (avec la création de 70 emplois). Le site sera propriété de la région (qui apporte 50 M€, l’Etat ajoutant le solde) et non de la SNCF, fin du monopole de celle-ci oblige.
Convention SNCF prolongée? L’actuelle convention entre la région Centre Val de Loire et la SNCF arrive à échéance fin 2020. « Tous les scénarios sont sur la table: renégociation, introduction de la compétition sur certaines lignes en cours de choix, reconduction, etc. », indique-t-on au conseil régional. Mais en réalité, les jeux semblent faits. François Bonneau, le président PS sortant, en pré-campagne pour le scrutin de mars 2021, devrait accorder un répit à la SNCF. « Nous sommes très exigeant avec elle, et avons réussi à contenir la facture, mais la concurrence n’est pas forcément la bonne solution », souligne-t-il. Autre raison d'un prolongement: les services de la régions ont besoin de reprendre leur souffle après l'application d'une succession de réformes. A l'occasion du trajet inaugural organisé entre Orléans et Blois, le 25 août, Jean-Pierre Farandou, PDG de la SNCF, a martelé son objectif: « La SNCF doit retrouver le sens du service public et des territoires! »