Mettre les gens à l'aise. La 5G ne présenterait pas de danger particulier. C’est la conclusion donnée par la Commission internationale de protection contre les rayonnements non ionisants (ICNIRP), un organisme indépendant reconnu par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). L’ICNIRP est notamment à l’origine de la fixation de la limite à 2 W/kg pour les ondes émises par les smartphones (DAS). Dans un nouveau rapport sur les lignes directrices en matière d’émissions (le précédent datant de 1998), l’ICNIRP a mis à jour ses lignes directrices sur les rayonnements non ionisants afin de prendre en compte les fréquences au-delà de 6 GHz qui seront notamment utilisées par la 5G: après 7 ans de recherches, il apparaît que les normes qui prévalaient en 1998 conviennent dans la plupart des cas pour les fréquences qui sont utilisées pour la 5G. «Nous savons que certaines parties de la communauté sont préoccupées par la sécurité de la 5G et nous espérons les lignes directrices actualisées contribueront à mettre les gens à l'aise. Nous avons également examiné tous les autres types d'effets, par exemple, si les ondes radio pouvaient conduire au développement d'un cancer sur le corps humain. Il s’avère qu’il n’y a aucune preuve scientifique pour conclure qu'il existe effectivement un tel effet», indique Eric van Rongen, président de l'ICNIRP.
Moins d’absorption. La commission affirme que le principal effet des champs électromagnétiques correspondant à la 5G sur le corps humain consiste en une augmentation de la température des tissus exposés. Les nouveautés du rapport de 2020 concernent l’ajout d’une limite à l’exposition pour l’ensemble du corps et pour une exposition brèves (moins de 6 minutes), ainsi qu’une réduction de l'exposition maximale pour une petite région du corps. De plus, il apparaîtrait que plus la fréquence est élevée, plus la profondeur de pénétration des champs électromagnétiques dans le corps est faible. «Comme les technologies 5G peuvent utiliser des fréquences électromagnétiques plus élevées (> 24 GHz) que celles actuellement utilisée (<4 GHz), la puissance de ces nouvelles fréquences sera absorbée de manière plus superficielle que celles des technologies de télécommunications mobiles précédentes. Par conséquent, les expositions 5G ne causeront aucun dommage à condition qu'elles respectent les directives de l'ICNIRP», conclut l’organisme.
G. H.