12.000 emplois potentiels. À l'occasion du Salon HyVolution coorganisé par l'Association française pour l'hydrogène et les piles à combustible (Afhypac) les 4 et 5 février au Parc floral de Paris, Philippe Boucly a réitéré l'appel à une politique ambitieuse de soutien au développement de la filière hydrogène en France. S'appuyant sur une étude réalisée en janvier pour de grands industriels avec l'aide du cabinet McKinsey, le président de l’Afhypac est revenu sur les besoins en investissements qui s'en dégagent: «L'atteinte des objectifs du Plan national nécessite une capacité d'électrolyse de 700 MW à l'horizon 2023, et une capacité de captage et d'utilisation du gaz carbonique de 500.000 tonnes par an à l'horizon 2023. Sur cette base, nous évaluons le besoin d'investissement à 1,9 milliard d'euros d'ici 2023 et à 8 milliards environ d'ici 2030. En matière de soutien public, le besoin serait de 850 millions d'euros en investissements et de 70 à 80 millions d'euros par an en opérationnel. Cela permettrait de réduire les émissions de gaz carbonique de 5 millions de tonnes par an à l'horizon 2030 et de créer 12.000 emplois.»
Intégration dans les IPCEI. Développer la filière hydrogène et permettre son passage à l'échelle implique également d'organiser la massification en coordonnant le déploiement au sein de Vallées Hydrogène et en développant la commande publique ainsi que la commande groupée pour des flottes privées. La valeur ajoutée produite en France pourrait dépasser 50% sur l’ensemble de la chaîne. L’appel à manifestation d’intérêt lancé le 28 janvier par le gouvernement devrait permettre l’émergence de projets d’envergure, et donner ainsi davantage de visibilité à la filière. À la clé, l’intégration de certaines initiatives dans un programme Important Projects of Common European Interest (IPCEI) doté de 60 milliards d’euros, et destiné à valoriser l’expertise européenne en la matière.