Pas de siège condamné. Le numéro un du car SLO, l’allemand FlixBus, reprend la route le 28 mai, après plus de deux mois de pause du fait de la pandémie. Dans un premier temps, 50 destinations seront desservies. C’est dix fois moins qu’avant la mise des véhicules au garage le 18 mars. «Nous voulons offrir en cette période de pandémie des voyages sécurisés», explique le patron et fondateur, André Schwämmlein. Le concept développé par la compagnie prévoit la désinfection des cars après chaque trajet, une distance de sécurité de 1,50 mètre dans les gares, et lors de la montée et de la descente des véhicules. Les billets seront contrôlés sans contact, et des lotions désinfectantes seront à la disposition des voyageurs. Le port du masque sera obligatoire à bord pendant la totalité du trajet. Les toilettes ne seront pas ouvertes pendant le trajet, pour éviter que les clients ne se croisent dans le couloirs, mais des arrêts plus fréquents sont prévus. «Comme pour les trains, nous ne condamnerons pas de sièges entre les passagers, insiste André Schwämmlein. Ce serait économiquement intenable.» FlixBus espère en effet pouvoir reprendre son activité, sans hausse des tarifs. «Nous commençons avec de grandes villes telles que Berlin, Leipzig, Nuremberg, Hambourg, Francfort et Munich, ainsi que de plus petites destinations telles que Bayreuth ou Weimar.» Les bus vert et orange reprendront la route à la même date en Pologne, en Autriche, en République Tchèque, en Croatie, au Portugal et au Danemark.
Incertitude sur Flixtrain. «Le secteur a beaucoup souffert, mais nos sous-traitants sont tous là», assure André Schwämmlein. 62 millions de passagers ont voyagé en 2019 avec FlixBus, qui avait prévu de poursuivre son expansion en 2020. Aucune décision de remise en route n’a pour l’instant été prise pour la filiale ferroviaire de FlixBus, FlixTrain. La compagnie, qui assure pouvoir survivre à trois mois d’inactivité, compte sur le soutien de l’Etat. Le ministre des Transports allemand a annoncé mi-mai vouloir débloquer un plan de 170 millions d’euros pour aider le secteur.
N. V.