Contraintes de distanciation physique. Après l’aménagement de pistes cyclables temporaires, le Cerema propose désormais son aide pour les aménagements piétons. Les objectifs de distanciation physique en période de confinement provoquent des ajustements des usages de l'espace public: files d'attente devant des magasins, piétons marchant sur des chaussées sans trafic, promiscuité gênée à l'attente de feu vert piéton. «Lors de la phase de déconfinement, les contraintes de distanciation physique et l'augmentation progressive des flux vont générer des adaptations des usages, parfois des réaménagements et de nouveaux questionnements», souligne le Cerema, en rappelant que des outils juridiques et techniques existent déjà et peuvent être mis à profit pour concilier distanciation physique et augmentation du nombre de piétons durant la période transitoire du déconfinement. La réglementation accessibilité prévoit une largeur minimale de cheminements sans obstacle de 1,40 m pour les trottoirs, que le Cerema recommande désormais de porter à un minimum 2,50 m, voire bien plus dans les rues où les flux piétons sont très importants (magistrales piétonnes, grands boulevards, rues touristiques…) ou bien à proximité d’équipements.
Cheminement dissocié. L’espace sera gagné sur la chaussée: des bandes de stationnement ou des voies de circulation peuvent être temporairement affectées (au besoin en révisant le plan de circulation), notamment devant les magasins pour prendre en compte les queues des clients. Sur des axes larges (boulevards, voiries principales), le Cerema propose un cheminement dissocié ou une surlargeur pour les piétons, qui peuvent être créés à l'occasion de l'aménagement d'une piste cyclable temporaire. Une autre solution consiste à créer des zones de rencontres temporaires, comme à Vienne (Autriche) et bientôt dans tout le centre de Bruxelles, ce qui permet aux piétons de se déplacer en toute légitimité sur la chaussée, tout en éveillant l’attention des automobilistes. Le Cerema passe en revue les différents types de mobilier urbain utilisable pour ces aménagements (balises, outils d’aménagements de chantiers, etc.) en tenant compte d’un public qui peut avoir du mal à se déplacer (hauteur de trottoirs, signalétique visible).
Plus d’information sur la fiche (évolutive) du Cerema.
G. H.