Trajets gratuits. Pour soutenir les personnels d’établissements de santé, Uber propose depuis le 27 mars son service Uber Medics. Il permet une remise de 25% sur toutes les courses voire de bénéficier de «milliers» de trajets gratuits pour plusieurs établissements de santé. «Uber Medics est disponible à tous les personnels des établissements hospitaliers qui nous en font la demande en France. Le dispositif pourrait être étendu à d’autres établissements tels que les Ehpad ou les instituts de recherche qui sont en première ligne dans la lutte contre le coronavirus. Qu’ils participent aux soins des malades ou permettent aux hôpitaux de continuer à fonctionner de façon optimale, tous jouent un rôle critique», indique la société. La filiale Uber Eats est également mise à contribution pour offrir les frais de livraison (au moins jusqu’au 31 mars) pour les établissements de santé. Elle livre également des repas gratuits à certains hôpitaux comme la Pitié Salpêtrière à Paris.
Modèle économique. Pour financer ces courses à taux réduits, Uber indique renoncer à sa commission (de 25%) sur ses courses. C’est aussi un moyen de continuer ses activités alors que le nombre de courses a fort logiquement chuté depuis le début du confinement, mettant à mal son modèle économique. Aux États-Unis, le PDG d'Uber Dara Khosrowshahi a fait appel au Gouvernement, dans une lettre ouverte au président Donald Trump, pour que les travailleurs contractuels indépendants (comme ses propres chauffeurs) puissent bénéficier d’un soutien économique et d’allocation-chômage. Ou comment faire payer par d’autres ce qu’on n'assume pas soi-même.
G. H.