Avec des voyageurs à bord. L’équipementier Valeo a indiqué le 24 septembre qu’il venait de mettre au point «le plus puissant dispositif au monde de stérilisation de l’air des habitacles d’autocars et d’autobus». L’appareil prend la forme d’un boîtier spécifique, ou est directement intégré aux systèmes de climatisation quand le véhicule en dispose. Il fait appel à la technologie des lampes à ultraviolets, similaire à celle employée en milieux médical et hospitalier. Les rayons UV y sont utilisés comme bactéricides et germicides et permettent d’éviter le recours aux produits chimiques. Valeo avance une destruction à 95% des virus, dont celui de la Covid-19, ainsi que les bactéries et les moisissures en suspension (sachant que le taux efficace reste 99,9 % voire 99,99%). Le module peut fonctionner en permanence, même avec des voyageurs à bord, puisque seul l’air filtré est soumis aux rayons UV. La solution, commercialisable dès à présent, vient d’être intégrée, en première monte, à des véhicules d’un constructeur brésilien. Elle ne permet toutefois pas de s’affranchir d’une action de nettoyage des surfaces.
Élimination à 99,99 %. Une solution plus radicale est apportée par Bio-UV, spécialiste du traitement de l'eau et de désinfection des surfaces par ultraviolets (UV-C). L’entreprise s’est rapidement adaptée à la crise de la Covid-19 pour décliner ses solutions Bio-Scan, destinées à l’industrie du transport et de l’hôtellerie. Lors d’une présentation le 22 septembre, l’industriel a indiqué que ses appareils permettaient une élimination à 99,99 % de toute les bactéries et virus, y compris celui du Sars-Cov2 (norme Afnor NF T72-281 de désinfection des surfaces par voies aériennes). Pour être débarrassées des virus, les surfaces doivent être exposées à la lumière ultraviolette pendant au moins 8 secondes. L’opération doit donc s’effectuer par un intervenant muni d’une visière en plexiglass et de gants, en dehors de la présence du public. Pouvant se brancher sur l’allume-cigare (moteur en marche), le Bio Scan Drive (1.390 €HT) permet de désinfecter le poste de conduite et le siège du conducteur, utile en cas de multiplies conducteurs. Une version mobile, avec une recharge de 8h (2.800 €HT, poids de 16 à 17 kg), permet de passer en revue tout un véhicule. La version ultime, le Bio-Scan 3D (autour de 10.000 € HT), avec de grandes lampes à UV, permet de désinfecter tout un véhicule ou une rame de métro. Il faut par exemple le laisser agir 5 minutes sans présence humaine pour purifier 36 m² ou 15 minutes pour 100 m². Bio-UV prévoit d’en proposer une version robotisée dans quelques mois, et indique avoir des contacts avec des entreprises comme Fraikin, la RATP, Transdev, la SNCF ou leurs prestataires de nettoyage. «Nous sommes de plus en plus sollicités. Les entreprises de nettoyage constatent que les produits chimiques utilisés contre le virus commencent à détériorer le matériel», rapporte Benoît Gillmann, le président de l’entreprise.
G. H.