Projet de loi spécifique. Au lendemain de la vague verte qui a caractérisé le second tour des municipales, le président de la République, Emmanuel Macron, s’exprimait devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat, réunis dans les jardins de l’Elysée. Le chef de l’État s'est engagé à apporter une réponse forte à l'ensemble des propositions formulées, à l’exception de trois d'entre elles: la modification du préambule de la Constitution, la limitation à 110 km/h sur les autoroutes, et la taxe de 4% sur les dividendes. Emmanuel Macron est en revanche favorable à la réécriture de l'article 1 de la Constitution, pour y introduire les notions de biodiversité, d'environnement et de lutte contre le réchauffement climatique. Il a évoqué l’organisation d’un référendum au sujet de la notion de crime d’écocide. Le président de la République a également annoncé une enveloppe supplémentaire de 15 milliards sur deux ans, dédiés à la conversion écologique de l’économie française, permettant notamment «d’investir dans les transports propres». Ces crédits seront gérés dans le cadre d'un fonds de transformation écologique de l'économie française. Un conseil de défense écologique doit se tenir d'ici la fin juillet, et un projet de loi spécifique reprenant une partie des propositions de la Convention citoyenne devrait être présenté d'ici la fin de l'été. Des groupes de travail seront organisés pour assurer le suivi de ces travaux.
Réflexion sur la taxe carbone. Le président de la République a aussi évoqué la taxe carbone, «l’un des moyens les plus puissants pour réussir nos objectifs», précisant toutefois que la mesure ne serait pas à l’agenda des deux prochaines années. Emmanuel Macron s’est déclaré favorable à la fixation d’une taxe carbone au niveau européen. L’évolution de la taxe carbone, et plus particulièrement ses effets sur la fiscalité des carburants, fait partie des mesures à l’origine du mouvement des «gilets jaunes», fin 2018.