Des études de faisabilité concluantes. L’été prochain, l’exploitant autoroutier APRR réservera une voie au covoiturage sur un petit tronçon de l’A48, à l’entrée nord-ouest de Grenoble. C’est ce qu’a annoncé Jean-Baptiste Djebbari, secrétaire d’État aux Transports, le 18 septembre 2019, en marge du vote de la loi sur les mobilités. Le projet se déploiera sur 8 kilomètres, sur la voie de gauche, entre la barrière pleine voie de Voreppe et la bifurcation A480 et RN481, au niveau de Saint-Egrève. «Cette annonce fait suite à des mois d’études de faisabilité concluantes, menées en étroite collaboration avec les services de l’Etat (DIT, MARRN, CEREMA) et les collectivités territoriales concernées par ce nouvel aménagement», vient de préciser APRR dans un communiqué. Les techniciens de l’entreprise approfondissent actuellement les études techniques détaillées nécessaires à la création de cette voie réservée, ainsi que la préparation d’un dossier d’expérimentation de la nouvelle signalisation routière spécifique aux voies de covoiturage. À l’horizon de l’été 2020, la voie réservée sera activée aux heures de pointe et permettra, normalement, de fluidifier le trafic.
Contrôle-sanction automatisé. Pour s’assurer du nombre d’occupants dans les véhicules, APRR teste depuis mai 2019 une solution de comptage automatique sur l’autoroute A6, au nord de Mâcon. Des caméras «intelligentes» installées sur le terre-plein central analysent le taux d’occupation des véhicules roulant sur la voie de gauche «en parfaite conformité avec la règlementation sur la protection des données personnelles», précise APRR. Cette phase de test, qui donnerait «de très bons résultats», vise également à évaluer le système de jour comme de nuit, et dans différentes conditions climatiques (beau temps, pluie, brouillard, neige…). L’opération doit aussi permettre de sensibiliser les automobilistes à la bonne utilisation de la voie réservée au covoiturage, par le biais de messages pédagogiques affichés sur des panneaux lumineux situés au-dessus de la voie. En parallèle, une mission interministérielle est actuellement confiée au Préfet Raphaël Bartolt sur l’ensemble des dispositifs de contrôle-sanction automatisé (ce sera possible avec l’adoption définitive de la Loi d’orientation des mobilités). Dans l’attente de son développement, le contrôle sera réalisé par les services de l’État par le biais d’un système de vidéo-verbalisation.
G. H.