Nouveaux usages. Le groupe Renault annonce la création de Renault MAI (pour Mobility As an Industry), une filiale destinée à regrouper l’ensemble des nouveaux services de mobilité, développés ou soutenus par le constructeur depuis quatre ans. Le nom MAI fait directement écho à la Mobility as a Service, mais avec une prévalence pour le milieu industriel. Car c’est son cœur de métier que le constructeur entend défendre, face à la baisse des ventes et la désaffection pour le véhicule individuel, en misant sur des nouveaux usages. Renault a ainsi développé des services de mobilité partagée, avec ou sans chauffeur (Renault Mobility, Zity à Madrid, Moov’in.Paris, les VTC Marcel), et réalisé des acquisitions et des prises de participation ciblées dans diverses start-ups spécialisées dans ce domaine (l’agrégateur Karhoo, Yuso, Como, iCabbi, Glide). «Réunir l’ensemble des activités mobilités au sein d’une même entité permettra de créer des synergies, de simplifier la chaîne de décision, de clarifier les offres existantes et d’en créer de nouvelles», indique Renault. Il était temps! Ses concurrents Daimler et BMW ont unis leurs forces en mars 2018 sur les sujets de mobilité et annoncé en février de cette année qu’ils allaient consacrer 1 milliard d’euros pour des services communs à travers 5 joint-ventures.
Urbain, périurbain et rural. Comme ses concurrents, Renault ne souhaite pas s’aventurer seul et entend fédérer d’autres acteurs en nouant des partenariats stratégiques. Renault MAI cible particulièrement les villes, les autorités régulatrices et les opérateurs de transports. «L’ambition est d’inventer de nouvelles mobilités non seulement en milieu urbain, mais dans l’ensemble des territoires, au profit des espaces périurbains et en faveur du désenclavement des zones rurales en France et dans le monde», souligne le constructeur.
G. H.