Doublement des flottes en Europe. Uber se félicite d’avoir fait le pari de se développer dans les micro-mobilité avec le rachat de Jump l’an passé, cette société spécialisée dans les vélos et trottinettes en libre service. «Nous voulons doubler notre flotte dédiée à la micromobilité. Nous avons vu la façon dont cela s’accordait à merveille avec le VTC, notre coeur de métier, et nous voulons investir davantage, plus particulièrement en Europe», a indiqué Christian Freese, directeur de Jump pour la région Europe -Moyen-Orient - Afrique à la chaîne américaine CNBC. Uber indique que l’adoption de ses vélos et trottinettes Jump en Europe a dépassé celle des États-Unis au cours des huit derniers mois. Plus de 500.000 Européens auraient conduit ses engins au cours sur cette période, accumulant 5 millions de voyages au total. Paris figure en tête du classement des villes les plus utilisatrices de vélos Jump (sans tenir compte de la surfréquentation actuelle due aux grèves de transport), devant les villes américaines de Sacramento et Seattle. Outre Paris, Uber mise également sur Londres, avec l’idée de déployer massivement ses vélos rouges en étendant la zone de couverture actuelle. Les trottinettes électriques sont pour l’instant interdites dans la capitale anglaise.
Rentabilité repoussée à 2021. Pour Uber, le marché de la micromobilité représente une bouffée d’air frais par rapport à celui des VTC, contraint par des législations de plus en plus contraignantes: chauffeurs reconvertis en employés en Californie, licence non renouvelée à Londres sont autant d’épines dans les roues du géant de la mobilité. L’entreprise, dont le cours de bourse à chuté de 25% depuis son introduction en mai 2019, promet toutefois d’atteindre la rentabilité en 2021.
G. H.