Un tiers de la valeur du véhicule. Le projet d’Airbus des batteries prend doucement son envol. Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire, a annoncé le 19 septembre la construction d’une usine pilote franco-allemande de batteries pour voitures électriques. Il s’agit d’une «initiative industrielle majeure» dans des secteurs où l’Europe accuse un important retard par rapport aux pays asiatiques et notamment la Chine, a-t-il expliqué à l’issue du 50e Conseil économique et financier franco-allemand à Bercy. 40% du marché automobile européen devrait être sous motorisation électrique en 2030, selon les projections du cabinet AlixPartners, avec 27% de véhicules légers totalement électriques et 13% de véhicules «plug-in» hybrides (les batteries représentent un tiers de la valeur des véhicules électriques). Ce projet mobilisera au maximum 1,2 milliard d'euros de subventions de fonds européens pour quelque 4 milliards d’argent privé.
2024 en Allemagne. Une usine pilote sera située dans la région Nouvelle Aquitaine et la première pierre posée d’ici à fin 2019, a indiqué Bruno Le Maire. Son homologue allemand, Peter Altmaier, a précisé que les entreprises Opel, Peugeot, Total et Saft y participeraient. L’implantation exacte du site (qui devrait compter environ 150 à 200 salariés) n’a pas été précisée. Tout comme celle de la véritable usine, destinée à la fabrication de série, qui sera construite en France et devrait être opérationnelle en 2022, avec 2.000 emplois à la clé. Dans une interview donnée au Républicain Lorrain le 20 septembre, Bruno Le Maire a souhaité que cette usine soit installée dans l’Est de la France. En parallèle, une seconde usine de batteries électriques sera «installée en Allemagne en 2024», a-t-il ajouté. Une vingtaine d'entreprises allemandes et françaises devraient y participer, avec également des coopérations avec des sociétés en provenance de Pologne et de Suède.
G. H.