Adaptée à la charge autonome. Le constructeur Volvo AB et Keolis ont testé un bus équipé d’une solution de conduite autonome dans un dépôt près de Göteborg, en Suède. Au cours de cette démonstration, qui s’est déroulée le 13 novembre, un autobus autonome 100% électrique de 12 m s’est déplacé seul de sa zone de parking pour rejoindre plusieurs postes de travail, y compris le nettoyage, l’entretien et la recharge électrique, avant de se garer lui-même à son emplacement approprié, tout en transportant des passagers. «Les bus autonomes installés dans des dépôts apportent de nouveaux avantages, avec des flux de trafic plus efficaces, une productivité accrue, des dommages moindres et une sécurité accrue», souligne Håkan Agnevall, président de Volvo Buses. Ce dernier précise que l’interface de recharge rapide OppCharge, standard de l’industrie qui équipe ses bus, est parfaitement adaptée à la charge autonome, «en éliminant le besoin de connecter des câbles d’alimentation au bus situé dans le dépôt». ABB, qui a également participé à la démonstration, y voit des opportunités pour l’avenir. «Les chargeurs de bus électriques haute puissance d'ABB avec connexion automatique sur le toit permettent de charger efficacement des bus autonomes», relève Mats Peterson, directeur commercial local d'ABB Electrification en Suède.
Zones confinées. Il s’écoulera quelques années avant que Volvo ne commercialise des bus entièrement autonomes. Le constructeur pense y parvenir par palier, en commençant par des zones bien délimitées. Une stratégie également adoptée par sa branche constructions qui exploite des véhicules autonomes opérant dans des mines ou des zones portuaires. «Nous sommes encore dans de nombreuses années avant de voir des bus totalement autonomes sur les routes publiques, mais comme les dépôts de bus sont des zones confinées avec des flux de trafic prévisibles et répétitifs, nous voyons les bus autonomes y être utilisés beaucoup plus tôt. Notre collaboration avec Keolis nous a donné cette occasion unique de tester un bus autonome dans des conditions réelles et nous aidera à faire avancer le développement de solutions autonomes», déclare Håkan Agnevall.