Trêve de Noël? A une semaine de Noël, les blocages persistent partout en France. Même si la proportion de grévistes a faibli à la SNCF, il reste suffisamment de conducteurs mobilisés pour empêcher le trafic de reprendre. Un tiers des TGV, un quart des Transilien, et quatre TER sur dix circulaient le lundi 16 décembre, à la veille d’une nouvelle journée de défilés contre le projet de réforme des retraites, détaillé mercredi 11 décembre par le premier ministre, Edouard Philippe. Sur les routes, les actions entreprises par les salariés du transport routier et logistique pour demander de meilleures conditions de travail sont venues ajouter accroître encore les difficultés de circulation aux abords des grandes villes françaises: Lille, Toulouse, Lyon, Marseille… La démission du haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, permettra-t-elle de calmer la situation avant les fêtes ?
Atteintes aux véhicules. Après plus de deux semaines de conflit social, même s’il est trop tôt pour faire le bilan économique des blocages, les répercussions du mouvement sont déjà lourdes : chaque journée de grève coûte 20 millions d’euros à la SNCF, et 3 millions à la RATP pour le réseau francilien. Au-delà des transports, c’est toute l’économie du pays qui pâtit. Déjà, le ministère de l’Economie a réactivé les mesures prises l’an dernier en soutien aux entreprises impactées par le mouvement des Gilets jaunes. Bien sûr, les cars «Macron» et les plateformes de covoiturage enregistrent un surcroît d’activité conséquent, et font la preuve de leur efficacité. Une situation qui ne plaît pas à tout le monde, comme le montrent les dommages subis par un véhicule des Autocars Pays de Savoie, stationné Porte de Bagnolet, à Paris. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que ce transporteur est pris pour cible. A tel point qu’il lui a fallu trouver un autre lieu de remisage. Et le cas n’est pas isolé, puisque d’après nos sources, ce type d’acte de malveillance se seraient multipliés depuis le début de la grève.