100.000 nouveaux clients. Pour inciter les conducteurs à laisser leur automobile pour les transports en commun, Västtrafik, deuxième opérateur de transport public de Suède, propose régulièrement des campagnes de tests gratuits de son réseau sur Göteborg. Depuis 2010, près de 30 opérations de ce type ont été proposées aux résidents de cette agglomération du sud-ouest de la Suède (environ 570.000 habitants). Pendant 15 jours, les utilisateurs ont la possibilité de bénéficier d’un pass gratuit leur donnant accès aux bus, ferries et tramways. En l’espace de dix ans, près d'un demi-million de personnes ont essayé les laissez-passer, ce qui a permis de créer 100.000 nouveaux clients. Mais ces incitations gratuites n’expliqueraient qu’une partie du succès de l’opération. «La principale raison de l’augmentation de la fréquentation des transports en commun s’explique par une augmentation des véhicules mis à disposition, de l’accroissement des lignes et de la fréquence», indique à nos confrères de Fast Company Joakim Gustafsson, chef de projet chez Västtrafik.
Indemnisation en cas de retard de plus de 20 minutes. «C’est toujours un défi de forcer les gens à briser leurs habitudes», souligne Joakim Gustafsson, en admettant que les transports en commun pour certains quartiers périphériques, ou pour certaines heures creuses, n’étaient pas encore assez pratiques. «À mesure que les transports en commun se développent, nous permettons à de plus en plus de personnes de tester les transports en commun. Et nous pensons que notre concept de pass gratuit peut servir de déclencheur.» Pour garantir un climat de confiance, l’opérateur va encore plus loin en s’engageant à indemniser tous les voyageurs dont les transports subissent plus de 20 minutes de retard. Mieux, Västtrafik rembourse également l’utilisation de taxis ou de voiture personnelle en cas de transports en commun défaillants, jusqu’à 112 euros par trajet et par voyageur. Le réseau de Västtrafik compte environ 300.000 utilisateurs quotidien, en progression continuelle. D’ici dix ans, la taille du réseau devrait doubler dans la région.
G. H.