Anticipation. Google continue d’affiner la pertinence de ses applications de mobilité avec le déploiement du service «Pigeon» sur cinq nouvelles villes américaines (Boston, Chicago, Los Angeles, San Francisco et Washington, DC) après un premier lancement à New-York en 2018. Pigeon repose sur les mêmes principes que Waze (également une filiale de Google) qui propose aux automobilistes des itinéraires en temps réel, optimisés par les informations envoyées par les utilisateurs, qu’il s’agisse d’information envoyées de manière passive (type location GPS et vitesse de déplacement) ou de manière active (signalement d’incident). Ce nouveau «Waze des transports en commun», peut ainsi, selon ses concepteurs, «donner accès à des informations que les autres applications ne fournissent pas, comme l’affluence en temps réel, le signalement d’incidents inattendus et davantage d’informations sur les retards», selon Laura Rokita, chef de projet pour Pigeon Transit. L’application envoie également des alertes en cas d’incidents majeurs ou des informations plus personnalisées à destination des voyageurs pendulaires, en les prévenant avant qu’ils ne quittent leur domicile, ou leur bureau, des difficultés qui les attendent et des alternatives proposées. Sur la base des informations glanées depuis début 2018 à New-York, Pigeon dispose maintenant d’une base de données suffisamment pertinente pour savoir quel est le ressenti des voyageurs sur chaque ligne de métro, quelle est la station la plus chaude en été ou les lignes les plus en retard.
Infotainment. Pigeon a été développé par Area 120, un incubateur créé par Google en 2016. L’application, qui n’est pour le moment disponible que sur IoS (plusieurs versions Android sont à l’étude), encourage les voyageurs à signaler tout type d’incidents, de manière écrite ou avec des photos. Les commentaires vont concerner les retards et la congestion des rames, mais aussi des détails comme les pannes d’escalator, la saleté voire la dangerosité. L’application a même pensé à une fonction d’infotainement en incluant la présence de musiciens du métro ou l’envoi d’images insolites glanées par les voyageurs. De quoi concurrencer (ou inspirer), les projets d’assistant voyageurs que souhaitent mettre en place toutes les grandes agglomérations françaises.
G. H.