Boucle fermée. L'allemand BASF et les français Eramet et Suez ont annoncé le 11 septembre qu’ils allaient mener un projet innovant dans le recyclage de batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques. Les trois industriels ont mis sur pied le procédé ReLieVe (Recycling Li-ion batteries for electric Vehicle), qui disposera d’un budget 4,7 millions d'euros financé par les trois partenaires ainsi que par l’EIT Raw Materials, un organisme fondé et financé par l’Union européenne. «L'objectif du projet est de développer un procédé innovant, dit en boucle fermée, de recyclage des batteries lithium-ion utilisées dans les véhicules électriques, et permettre ainsi la production de nouvelles batteries lithium-ion en Europe», expliquent les industriels. Ces derniers ne sont pas les seuls à s’être engagés dans cette voie. Le recycleur belge Umicore, associé à Audi, a également indiqué en novembre 2018 qu’il avait conçu en laboratoire un système de recyclage en boucle fermée, avec une réutilisation de plus de 95% des matériaux de valeur de la batterie.
50.000 tonnes à recycler d’ici 2027. Le projet ReLieVe va démarrer en janvier 2020 pour deux ans et entend combiner les spécialités de chacun des partenaires: Suez dans la collecte et le démantèlement des batteries en fin de vie, Eramet dans le recyclage des éléments qu'elles contiennent et BASF pour la fabrication de matériaux cathodiques pour batteries. Le projet doit notamment permettre de répondre à la rareté de certains minerais. «La valorisation du nickel, du cobalt, du manganèse et du lithium dans de nouvelles batteries est au cœur de nos développements de R&D actuels», signale ainsi Eramet. Selon Jean-Marc Boursier, dirigeant chez Suez, environ 50.000 tonnes de batteries devront être recyclées en Europe d’ici 2027, et cette quantité pourrait être presque dix fois plus élevée d'ici 2035.
G. H.